Si la question du rapport au travail est restée présente dans les débats du champ académique, c’est beaucoup moins le cas pour celle des résistances au travail. Omniprésente lorsque les modèles productifs et les régimes de main-d’oeuvre étaient dominés par le paradigme taylorien et fordien, la question s’est évanouie, du moins en France, à partir des années 1990 et ce, jusqu’il y a peu. Les résistances au travail avaient cédé le pas à la domination, le consentement et la servitude. A contre-courant d’une lecture déterministe et unilatérale, l’auteur défend une orientation reconnaissant l’existence de conduites informelles, non seulement d’ajustement ou de type ludique, mais aussi la persistance de conduites d’opposition, que ce soit le freinage, les larcins, la perruque, voire des formes clandestines de sabotage. (…)
Chapitre publié dans Daniel Mercure (coord.), Les transformations contemporaines du rapport au travail (2020), Presses de l’Université de Laval, p.177-198.